Le groupe VYV3 se débarasse de l’EA Arceau Anjou…

Après les laboratoires de prothèses dentaires et les pharmacies, c’est au tour de l’EA (Entreprise Adaptée) Arceau Anjou de faire les frais de la politique économique basée sur la rentabilité à tout prix du du groupe VYV.

Fini les beaux principes ou une activité même déficitaire pouvait perdurer à partir du moment où elle avait un objet social et que l’entreprise dans sa globalité était à l’équilibre.

Une fois encore, le groupe VYV se sépare d’un établissement qui, selon eux, n’est plus assez rentable.

Il est vrai que l’entreprise adaptée Arceau Anjou présente des déficits mais ils ne sont que de la seule responsabilité d’une direction qui a aligné les erreurs de gestions et les choix stratégiques désastreux (fiasco de Clean & Shop ou 2 millions d’€ ont été investis en pure perte par exemple).

En cédant cet établissement, la direction avoue son incurie.

Elle préfère transférer la quarantaine de salariés à une association, (l’ADAPEI) plutôt que d’utiliser les moyens d’un groupe colossal, le Groupe VYV pour redresser la barre et garantir l’emploi de ses salariés.

La direction estime que l’ADAPEI serait en mesure eux de réussir là où elle a lamentablement échoué en expliquant « qu’il est parfois nécessaire de saisir des opportunités de transfert d’activité, lorsque la poursuite de l’activité dans notre structure ne peut perdurer et qu’elle met en péril, au-delà de la bonne gestion de cette structure, toute une activité plus largement ».

La cession de cet établissement se fait dans le flou le plus total, une « information consultation » a été engagée au CSE, mais les informations transmise par la direction sont lacunaires. Des questions essentielles sont restées sans réponse et surtout les organisations syndicales n’ont pas eu accès à la convention de transfert d’actifs élément essentiel pour pouvoir émettre un avis éclairé. Le syndicat FO dans ces conditions a estimé être dans l’incapacité de rendre son avis.

Pour FO, les salariés sont une nouvelle fois les victimes de cette politique mutualiste basée désormais sur la rentabilité à tout prix.

Plutôt que de céder, fermer, licencier, la direction du groupe VYV devrait plutôt utiliser les moyens qui sont les siens pour au contraire maintenir ces établissements dont l’objet social n’est plus à démontrer.

Pour conclure, nous rappelons aux dirigeants qu’un spot publicitaire de l’enseigne « Ecouter Voir » (groupe VYV) passe actuellement sur les écrans et se termine ainsi « Ecouter Voir: tous les bénéfices sont réinvestis dans l’économie sociale et solidaire! ». Ils auraient pu ajouter pour plus de sincérité : « A condition bien sûr que cela rapporte ! ».