Au mépris de la Convention Collective, la direction du groupe VYV Care Pays de la Loire oblige des salariés à revenir sur leur jour de repos hebdomadaire. Tout ça pour une opération de communication…

Les DP ont été consultés sur la réunion de présentation du changement d’enseigne « Ecouter Voir ».

Dans un premier temps, FO rappele que les élus disposent normalement d’un délai d’un mois pour rendre un avis à partir du moment où ils ont reçu la note d’information. Dans le cas présent, les DP ont reçu la note le 16 octobre pour une application du projet le 4 novembre…

Les Délégués du personnel FO sont conscients des enjeux de ce changement d’enseigne et de la nécessité d’élaborer une communication claire et identique à l’ensemble des salariés. Pour autant, la notion de nécessité de service invoquée pour déroger à l’obligation conventionnelle des deux jours de repos consécutif ne tient pas! Il est possible de parler de nécessité de service quand ont parle de soins à la personne ou de sécurité mais en aucun cas pour une opération de communication ! Si la direction tient à rendre cette réunion obligatoire elle peut très bien le faire sur le temps de travail habituel des salariés.

En aucun cas les salariés ne doivent pâtir des choix stratégiques de la direction !

Sur la question du temps de travail, la direction choisie de comptabiliser une journée de travail à chaque salarié, selon son temps de travail habituel. Les salariés ne travaillent pas forcément le même nombre d’heure tous les jours. Dans ce cas, quel sera le temps décompté ?

Un salarié venant de Noirmoutier aura 4h44 (selon via Michelin) de trajet dans la journée. A cela s’ajoute le temps de réunion 4h30 ainsi que 2h00 de pause méridienne soit 11h14 d’amplitude de travail dans la journée. Que déduira la direction en temps de travail pour ces salariés ?

Enfin, la direction ne donne aucune contrepartie aux salariés qui sont obligés de couper leur week-end. La direction aurait par exemple pu donner une journée de repos supplémentaire ou payer double les salariés concernés.

Pour l’ensemble de ces raisons, les élus ont donné un avis négatif et insistent sur le caractère illégal de faire revenir les salariés sur leur temps de repos hebdomadaire (CCN ANEM article 5.1).