
Le gouvernement MACRON / BARNIER prétend faire 60 milliards d’économies. Il est pourtant d’une fébrilité inédite. Ses députés sont absents des bancs de l’Assemblée Nationale. Ils y laissent les discussions se mener, attendant l’utilisation d’un énième 49-3.
Alors que l’argent public va dans l’économie de guerre (413 milliards d’ici 2030) et aux entreprises sans contreparties (pour 200 milliards par an), c’est un plan antisocial inédit par son ampleur dans les dernières décennies qui est prévu pour les salariés.
Pour eux, il faudrait faire avec des bassins d’emplois exsangues et avec ce qu’il reste de l’assurance chômage sur laquelle le gouvernement entend faire encore 440 millions d’économies. 1200 emplois sont supprimés à MICHELIN dans notre département, quand le groupe reverse des dividendes équivalant aux salaires de 20 000 salariés pendant un an, 2400 à AUCHAN… Pas moins de 180 plans de licenciements sont en cours !
Pour les salariés, il faudrait faire sans la Sécurité Sociale car outre le pillage de ses caisses par les exonérations de cotisations sociales, le plan Macron/Barnier prévoit 15 milliards d’économies sur ses comptes ! Il s’attaque aux arrêts de travail, au droit aux Indemnités Journalières, au Service du Contrôle Médical… Il prévoit la hausse du ticket modérateur (4€ de reste à charge supplémentaires pour les patients), et donc une augmentation des mutuelles.
Pour les salariés, il faudrait faire sans service public avec la suppression de milliers de postes de fonctionnaires dont 100 000 à la territoriale. Les hôpitaux mais aussi les EHPAD du groupe VYV ne seraient pas épargnés au regard de l’ONDAM. Pour faire passer sa politique, le gouvernement tente de diviser et tape sur « l’absentéisme » des « fonctionnaires ». Mais rappelons que derrière le mot « fonctionnaires », ce sont des infirmières, des soignants, des pompiers, des professeurs, des policiers, des agents des collectivités… des personnels qui font le service public … un service public bien utile à l’ensemble de la population ! Il n’est qu’à tourner les yeux vers l’Espagne où les inondations ont durement touché une population abandonnée, les services publics ayant été détruits.
La situation est explosive. Les agriculteurs appellent à la mobilisation générale pour qu’enfin leurs revendications soient entendues, les Gilets jaunes annoncent « la reprise des ronds-points » à la mi-novembre, les cheminots proposent la grève reconductible à compter du 11 décembre avec une journée forte le 21 novembre pour le Fret. Les journées d’action saute-mouton n’ont pas permis de l’emporter. 14 journées sur 4 mois avec l’ensemble des organisations syndicales et des millions dans les rues n’ont pas suffi à empêcher la réforme des retraites.
Ce qui a manqué, ne serait-ce pas le blocage du pays, la grève ? Nombreux sont les salariés prêts à se battre : tous les ingrédients sont réunis, la colère est immense mais ils ont besoin d’avoir confiance dans leur capacité de gagner… Pour exemple, aux Etats-Unis, les salariés ont arraché par leurs grèves puissantes, 38% de hausse des salaires et une prime de 12 000 dollars pour BOEING, une augmentation de salaire de 62 % sur six ans après 3 jours consécutifs de grève pour les dockers… N’est-ce pas la voie à suivre ?
(Pour le syndicat Force Ouvrière) le pouvoir d’achat est devenu une urgence pour l’ensemble des salariés du Groupe VYV. Les salariés du groupe VYV ne quémandent pas une aumône, et (car) c’est bien une aumône que nous a proposé la branche mutualité lors de la première séance de négociation. Et que dire de l’importance qu’accorde un administrateur aux salariés de la branche mutualité en préférant regarder une vidéo interdite au moins de 18 ans ? Ceci est inacceptable pour notre syndicat !!! Dans les autres branches (des salariés) du groupe VYV, les NAO n’augurent rien de bon, avec des propositions quasi nulle voire à zéro. Le syndicat Force Ouvrière revendique un salaire à la juste valeur du travail et des qualifications pour les salariés du Groupe VYV.
Depuis 2021, notre syndicat souligne la hausse des dépenses (contraintes) subie par les salariés : loyers, factures d’énergie, alimentation, remboursements de crédits ou encore assurances. Cette augmentation des prix, inédite depuis les années 80, est ainsi synonyme de privations supplémentaires pour la satisfaction des besoins les plus élémentaires des salariés (du Groupe VYV) : le transport, le chauffage, le logement, les produits alimentaires de base…
L’urgence aujourd’hui pour les salariés du groupe VYV, c’est l’augmentation générale des salaires. Car oui c’est notre salaire qui doit nous permettre de vivre dignement de notre travail. Force est de constater que ce n’est plus le cas !
Nous revendiquons des augmentations générales collectives de salaires et non des éléments dits de rémunération comme la participation, l’intéressement, les primes Macron, etc., qui se substituent au salaire direct, et dont les exonérations sociales et fiscales aggravent les déficits des organismes sociaux et participent à l’affaiblissement des régimes de retraite par répartition.
Notre syndicat Force Ouvrière condamne toute individualisation des rémunérations dans le groupe VYV, qui s’inscrit dans une tendance globale de forte dégradation des conditions de travail, tout comme l’utilisation des « entretiens annuels » imposant aux salariés l’acceptation d’objectifs individuels conditionnant une éventuelle augmentation, ces entretiens générant pression et stress.
Force est de constater que les exonérations de cotisations patronales sont très élevées dans le groupe VYV, ces dispositifs encouragent le groupe VYV à ne pas augmenter les salaires en les maintenant au niveau du SMIC, ce sont des trappes à bas salaire. Inadmissible pour notre syndicat !!!
Notre syndicat Force Ouvrière condamne toute velléité de faire de l’entreprise le lieu privilégié de négociation collective au détriment de la négociation collective de branche comme c’est le cas actuellement à l’ANEM. Nous exigeons le retour au principe de faveur dans l’articulation des normes, chaque niveau de négociation devant avoir pour but d’améliorer les garanties collectives des salariés acquises (au niveau supérieur).
Le Groupe fait face à une pénurie de personnel en particulier à VYV3. Les directions n’arrivent plus à recruter et de plus en plus de salariés démissionnent. La principale cause est bien la précarité salariale. Partout, nous déplorons le manque de moyens humains avec ses conséquences sur les conditions de travail et sur la prise en charges des enfants, des résidents, des personnes en situations de handicap et des usagers : cadences infernales, sous-effectifs, fuite de personnels, travail à la chaîne, perte de sens, …
Et alors qu’on nous parle de mesure pour l’attractivité, dans le même temps des directions souhaitent réduire les droits sociaux des salariés en dérogeant aux conventions collectives et en s’attaquant à leurs acquis si petits soient-ils. Nous vous le demandons, que sont devenus les particularités et les apports spécifiques en matière sociale (les acquis sociaux) des entreprises mutualistes et donc du groupe VYV.
Notre syndicat dénonce la paupérisation d’une majorité de salariés du groupe VYV ainsi que la marchandisation grandissante des services de soins et d’accompagnements mutualistes qui entraînent la fermeture des activités jugées non rentables avec toutes les conséquences sociales sur les salariés mutualistes, mais également sur le service rendu aux adhérents
Notre mandat est donc clair, et c’est sur ces bases que nous organiserons dans l’unité la plus large possible, la mobilisation pour obtenir satisfaction sur les revendications légitimes des salariés du Groupe VYV. Nous lançons cette invitation à l’ensemble des organisations syndicales du Groupe VYV.
L’urgence est à l’augmentation des salaires
ET
à l’amélioration des conditions de travail !!!