Séance de négociation du 01er décembre 2022
Lors de l’ouverture de ces négociations annuelles obligatoires 2022 nous avions fait une
déclaration liminaire affirmant que cette année nous ne voulions pas des « NAO pour survivre
mais des NAO pour vivre » et vivre décemment de notre travail.
L’inflation officielle (toujours sous-estimée par l’INSEE) pour cette année semble se fixer à 6,2%
(et probablement encore + 6 % en 2023) – dans les faits un prix de chariot de courses pour manger
a augmenté de +12,4 % (article du Monde du 29 septembre 2022) – au 01er janvier 2023 les aides
du gouvernement sur le litre d’essence vont cesser – Le PASS Navigo va passer de 75 à 90 Euro en
janvier soit une hausse de + 20 % (seule FO en a parlé lors de la première séance) – L’énergie
(gaz et électricité) va subir une majoration de + 15% à partir de janvier 2023 (malgré un « bouclier
tarifaire » qui limite les hausses mais ne les empêche pas).
Devra-t-on cet hiver continuer de choisir entre se loger, se nourrir, se chauffer ou se déplacer ?
Aucune augmentation de salaires chez MUTEX depuis 2018 – du saupoudrage de primes à l’été
2022 suite à une mobilisation sociale (financées avec nos salaires différés sur notre protection
sociale et nos retraites.)
Dans le même temps la France devient championne du Monde du versement de dividendes aux
actionnaires avec 44,3 milliards d’euro en France distribués aux actionnaires au deuxième
trimestre 2022 au titre des profits réalisés en 2021. Et Mutex n’est pas en reste vis-à-vis de son
actionnaire majoritaire Harmonie….
Même en Mutualité aujourd’hui le capital rémunère beaucoup mieux que le travail. C’est un
comble ! Comment vouloir « revaloriser le travail » sans ne plus vouloir le payer décemment ?
Les salariés de Mutex n’en peuvent plus de continuer à travailler, de faire des efforts et de
s’adapter continuellement aux changements perpétuels pour au final s’appauvrir – car c’est la
réalité aujourd’hui (en euros constants) ! La Direction doit l’entendre et ne pas seulement
écouter.
Les dernières propositions de la Direction à la séance du 15 novembre n’étaient tout simplement
pas acceptables (1,5 % en augmentations collectives et 1% en augmentations individuelles) ! Qui
peut les accepter face à une inflation réelle à deux chiffres qui va se poursuivre sur 2023 ?
Lors de cette deuxième séance de négociations la délégation FORCE OUVRIERE continue de
maintenir sa demande de 10 % en augmentations collectives avec un minimum de 250 euros
mensuels pour tous quelque soit la classe et l’emploi occupé.
La Direction propose à ce jour en augmentations collectives des hausses par tranches de salaire :
Salaires < 33 000 Euro / an : +2,5 % – Salaires compris entre 33 et 45 K Euro / an : +2,2% Salaires compris entre 45 et 63 K Euro / an : + 2 % – Salaires > à 63 K Euro / an : + 1,8 %
Avec un plancher à 600 Euro brut par an et un plafond à 1 700 Euro par an
PAI 1 % d’augmentations individuelles – 0,5 % en enveloppe à la main de la DRH – 0,1 % auto CCN
Quelques remarques portées en séance sur ces propositions :
- La mutualisation des locaux avec Chorum (SYNAPSE DEMAIN) et l’augmentation des cotisations
sur les contrats collectifs (du fait de l’augmentation du PMSS) va engranger des revenus
supplémentaires ou des économies substantielles pour Mutex en 2023 – pourquoi ne pas
redistribuer ces sommes aux salariés qui travaillent ?
- Les entreprises d’assurance « capitalistiques » s’engagent sur des augmentations de salaires
générales bien supérieures à 2,5 %
- Dans une logique groupe Vyv on ne peut pas continuer d’accepter de continuer de voir que
« tout ce qui rapporte » (bénéfices de Mutex) partent dans le groupe et chez HM, et que « tout
ce qui coûte » doit être porté exclusivement par les salariés de Mutex. Il est temps que la
solidarité mutualiste joue des actionnaires vers ceux qui travaillent. (Quand il faut trouver 5
millions récurrents pour l’actionnaire « Harmonie » – Mutex sait les trouver, mais pour les
salaires… )Prochain rendez-vous le 07 décembre 2022
Clairement pour Force Ouvrière le compte n’y est pas à l’issue de
cette seconde réunion de négociations…